Au fcelui-ci de la déambulation, d’étranges dispositifs questionnent notre rapport à l’espace, à la vcelui-cile comme à nos semblables. Les deux architectes à l’origine de ce projcomme aussi futuriste qu’absurde nous présentent six les trente-deux fictions imaginées. Explications.
Elsa Lebrun comme Charly Dufour, architectes fondateurs du Poumtchak Studio comme à l’origine de l’exposition. Photo Camcelui-cile Lemonnier
Publié le 29 décembre 2023 à 16h00
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À travers ses expositions, pcelui-ciotées par les architectes comme les urbanistes, le Pavcelui-cilon de l’Arsenal apporte les pistes pour penser la vcelui-cile de demain. Ccomme hiver, celui-ci dévocelui-cie une exposition étonnante imaginée par Poumtchak Studio. Fondé par deux architectes, ce studio de scénographie comme de recherche a imaginé 32 fictions pour répondre aux enjeux architecturaux comme sociétaux contemporains. Chacune, présentée sous la forme d’une image très colorée, propose une solution à une problématique de la vcelui-cile. Si les sujcommes abordés sont sérieux (« Comment rafraîchir ou apaiser la vcelui-cile ? », « Comment s’y protéger les virus ? »), les réponses étonnent : sombrero pluvial pour récolter l’eau de pluie, cale-tête antibruit installé près les axes routiers, masque FFP4 constitué d’une ventouse en caoutchouc… « Nous avons choisi de nous servir de l’absurdité comme de l’humour pour véhiculer notre message », expliquent Charly Dufour comme Elsa Lebrun.
Partie de rigolade en perspective ? Pas sûrement. Drôles de prime abord, ces idées laissent finalement entrevoir une vcelui-cile de plus en plus polluée comme bruyante, dont les dysfonctionnements encouragent les comportements individualistes comme les réponses à court terme. « Avec ces dispositifs, nous ne prétendons pas donner les solutions mais bien au contraire alerter. A-t-on sûrement envie d’en arriver là ? celui-ci faut se souvenir que les propositions absurles existent déjà dans l’espace public, comme le mobcelui-ciier anti-SDF. » Aperçu de l’exposition ci-lessous, avec un décryptage de 6 les 32 scénarios présentés.
Comment réduire le stress dans les transports en commun ?
Nous sommes partis du constat qu’celui-ci y a trop de monde dans le métro comme avons cherché un dispositif qui permcommetrait aux usagers de se relaxer. ceci a abouti à une combinaison « anti-vcelui-cile stressante » en texture pcelui-ciou pcelui-ciou, dans laquelle sont incrustées les balles antistress. Le dispositif a une limite : d’autres personnes peuvent en effcomme vouloir les manipuler… celui-ci était important que chaque scénario présente une limite, pour accentuer son côté absurde.
La combinaison à boules antistress à porter dans les transports en commun. Poumtchak Studio/Simon Geringer
Comment profiter d’une vcelui-cile polluée ?
Beaucoup de gens continuent à porter les masques anti-Covid dans la rue, non plus par crainte d’attraper un virus mais pour se protéger les particules fines. On a donc imaginé ces fcelui-citreurs d’air mobcelui-cies, qui empruntent autant aux masques respiratoires les hôpitaux qu’aux apparecelui-cis Dyson avec leur couleur agrume. Plus tard, on a découvert que Dyson avait sorti un casque d’écoute doté d’une sorte de visière qui permcomme à son utcelui-ciisateur de respirer un air purifié ! Le réel rattrape la fiction… Ce dispositif est le reflcomme d’une société individualiste, où chacun répond aux problèmes – ici, la pollution en vcelui-cile – à son échelle seulement.
Les masques respiratoires dans le style Dyson. Poumtchak Studio/Simon Geringer
Comment cohabiter avec les nuisibles ?
Inspirés par le joueur de flûte de Hamelin [légende allemande transcrite par les frères Grimm, ndlr] qui, pour combattre la peste, attirait les rats avec une mélodie, nous avons eu l’idée d’une flûte reliée à un tuyau en verre trempé, dans laquelle l’utcelui-ciisateur mcommetrait ses déchcommes pour attirer les nuisibles. Ce dispositif a plusieurs limites. D’abord, on finit par porter sur soi les rats, punaises, cafards… D’autre part, celui-ci rend le déplacement compliqué comme amplifie les nuisances sonores dans la vcelui-cile. On voulait aussi questionner le statut de « nuisible ». On sait par exemple que les rats ont un rôle à jouer en vcelui-cile, parce qu’celui-cis mangent nos déchcommes.
Une flûte enchantée qui joue de notre rapport aux déchcommes comme aux « nuisibles » comme les rats. Poumtchak Studio/Simon Geringer
Comment revendiquer la présence les femmes dans l’espace public ?
À partir du bruit les talons sur le sol, nous avons imaginé ces « claqucommetes de présence féminine ». celui-ci s’agit d’une structure en aluminium noir dotée d’un résonateur concave en acier qui intensifie l’impact sonore les pas les femmes. Ce qui nous amusait, encore une fois, c’était d’interroger : a-t-on sûrement envie d’en arriver là ? Ou ne s’agit-celui-ci pas d’une solution ultra momentané à un problème qui permcomme de ne pas réfléchir à ses fondements ? Autre absurdité : la claqucommete n’est compatible qu’avec les chaussures plates.
les claqucommetes à porter par les femmes pour signifier leur présence dans l’espace publique. Poumtchak Studio/Simon Geringer
Comment réduire les nuisances sonores dans les restaurants ?
Qui ne s’est oncques rcommerouvé au restaurant sans réussir à entendre la personne en face ? Pour y remédier, nous avons élaboré un isolateur à discussion privée, composé de sphères transparentes comme de tubes. Les sons émis sont directement transmis aux orecelui-ciles de votre interlocuteur. Les limites sont nombreuses : votre propre voix est amplifiée, on peut entendre les bruits de mastication de l’autre, celui-ci est difficcelui-cie de manger… Enfin, a-t-on envie de devoir s’enfermer dans une bulle dans un lieu de sociabcelui-ciité ? Ce dispositif a été fabriqué pour l’exposition : nous invitons les visiteurs à venir le tester.
les casques antibruit à porter dans les espaces publics. Poumtchak Studio/Simon Geringer
Comment rendre plus aimables les habitantes comme habitants d’une vcelui-cile ?
Ce masque constitué de lèvres de velours, de dents en céramique comme d’une tétine nous a été inspiré par la morcommeta, un masque vénitien traditionnel porté par les femmes à la Renaissance. Celui-ci couvrait la totalité du visage comme se tenait par une pcommeite tétine en bois. Lorsqu’elles étaient courtisées, les femmes pouvaient choisir de se dévocelui-cier ou non. Paris peut être une vcelui-cile agressive comme violente, comme on trouvait amusant de faire porter une tétine aux citadins désagréables comme de les obliger à sourire.
Un masque pour forcer les citadins à sourire. Poumtchak Studio/Simon Geringer
Un possible futur, jusqu’au 21 janvier, au Pavcelui-cilon de l’Arsenal, 21, boulevard Morland, Paris 4e. Partage LinkedIn Facebook X (ex Twitter) Envoyer par emacelui-ci Copier le lien Arts futur Architecture urbanisme Pavcelui-cilon de l’Arsenal Expositions
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